Une petite bouteille arrondie de couleur jaune à la forme d’une orange et un zeste sur fond bleu sont quelques-uns des signes qui évoquent immanquablement la célèbre marque Orangina. Cette boisson reconnue à l’échelle internationale est consommée à plus de 300 millions de litres par an.
Avant d’obtenir cette reconnaissance mondiale, Orangina est un produit qui a une longue histoire qui plonge ses racines dans la culture méditerranéenne et est le symbole vivant des liens historiques forts et vivaces qui existent entre l’Algérie et la cité phocéenne. Retour sur un parcours atypique marqué par l’innovation continue.
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Plan de l'article
Orangina : les origines de la boisson
Parler d’Orangina renvoie à l’histoire d’une boisson d’origine espagnole avec une touche algérienne et qui est finalement devenue française. Tels sont en quelques sortes les mots de Jean-Claude Belton, du fils du fondateur de la célèbre marque de boisson pour résumer l’histoire d’Orangina.
En effet, l’origine de la marque de boisson gazeuse Orangina remonte à l’année 1936 lors de la Foire de Marseille. A l’occasion de cet événement, Léon Belton, le père de Jean–Claude va découvrir la Naranjina qui est une boisson faite à base de jus et aussi de pulpe d’orange.
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Le breuvage en question est la création d’un certain Dr Trigon qui est un pharmacien espagnol. Très intéressé, Léon Belton va racheter la marque et va lancer un peu plus tard son concept sous l’appellation Orangina.
Orangina : un nouveau départ
C’est après la guerre, au cours de l’année 1951 que Jean-Claude va reprendre l’affaire familiale et dans la foulée, il va créer la Compagnie Française des Produits Orangina en abrégé CFPO dans le giron familial à Boufarik (aux abords de la plaine de la Mitidja où se situent les plantations d’orangers).
L’année 1953 marque l’entrée de la marque dans le marché français. Face à une forte avalanche de boissons gazeuses synthétiques, Orangina se démarquait en proposant une boisson naturelle à base de jus d’orange sans acide citrique et sans colorant.
Au fil du temps, la marque s’est affirmée comme le « limonadier de la brousse algérienne » a très vite franchi le cap des 50 millions de bouteilles vendues au bout de quatre ans. Au départ, l’Algérie représente la principale source d’approvisionnement en agrumes de la société.
Cependant, avec la guerre d’indépendance, elle va être délocalisée à Marseille. Finalement, les usines de Boufarik vont fermer en 1967 faute d’investissements nécessaires de la part des gouvernements algérien et français.
Orangina : le secret de son rayonnement international
De nos jours les sites d’importation de la matière première sont répartis sur un ensemble de sept pays qui produisent environ 130 000 tonnes d’oranges destinées à la fabrication des concentrés. Malgré les multiples innovations sur le plan de l’approvisionnement en matière première et sur la chaîne logistique en générale, la formule secrète de la marque est quant-à-elle restée inchangée.
Elle est jalousement gardée dans les murs de l’usine de Var près de Toulon qui produit quelques 12 000 tonnes du concentré final depuis 1989 en direction des embouteilleurs à l‘étranger. Avec le temps, la marque a mis sur le marché de nouveaux goûts à l’instar de l’orange sanguine, l’orange pamplemousse et l’orange citron vert.